Le projet de loi n°59.24 relatif à l’enseignement supérieur et à la recherche scientifique, attendu en Conseil de gouvernement le 28 août 2025, continue de susciter une vive polémique dans les milieux académiques. Les enseignants-chercheurs progressistes, regroupés au sein du Syndicat national de l’enseignement supérieur, dénoncent un texte qui, selon eux, « fragilise les structures élues et renforce la mainmise de l’administration » par le biais du nouveau Conseil des administrateurs, présenté comme un organe de gouvernance mais perçu comme un instrument de tutelle.
Le projet introduit une nouvelle configuration des instances universitaires, organisées autour de deux conseils : le Conseil des administrateurs et le Conseil de l’université. La première instance, dont la composition s’élargit à des figures extérieures (wali de la région, secrétaires perpétuels de l’Académie du Royaume et de l’Académie Hassan II des sciences et techniques, ainsi que deux personnalités nommées par le ministère), concentre désormais des pouvoirs stratégiques jugés excessifs.